Semis croisé pour prairies temporaires d Semis croisé pour prairies temporaires de longue durée
Cette technique permet d’obtenir une répartition spatiale des plantes qui limite le salissement des prairies.
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Le semis en ligne permet une maîtrise des paramètres de semis, mais maximise la compétition entre les plantes sur le rang. Pour des semis de mélange d’espèces, qui ont des rythmes d’implantation différents, cette compétition va défavoriser certaines espèces. « Elle est, en général, à la défaveur des légumineuses », résume Vladimir Goutiers, ingénieur spécialiste des systèmes fourragers à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) de Toulouse. Or, compte tenu de l’investissement que représente l’achat de semences de mélanges d’espèces fourragères, « autant investir dans des méthodes qui marchent, afin de sécuriser cet investissement dans l’alimentation du troupeau », préconise-t-il.
Compétition réduite par rapport au semis en ligne
Les essais menés pendant huit ans à l’Inra de Toulouse (lire ci-dessous) démontrent que le semis de mélanges d’espèces réalisés à la volée donne les meilleurs résultats. Cependant, un semis en deux passages, l’un perpendiculaire à l’autre, est un bon compromis, plus simple à mettre en œuvre. « Il permet de diminuer la compétition sur le rang et de limiter la colonisation par les adventices, car la surface de sol nu est plus rapidement couverte par les plantes semées », explique Vladimir Goutiers. Et il n’est pas aussi technique que le semis à la volée, pour lequel la bonne implantation des plantes est davantage dépendante de la réussite de la préparation du sol.
Moins risqué que le semis à la volée
« Semer à la volée est intéressant, parce qu’on obtient une répartition spatiale des semences telle que la compétition entre les plantes est minimisée, explique Vladimir Goutiers. Mais c’est parfois risqué, car les paramètres de profondeur d’enfouissement des graines et de contact sol-graine sont moins facilement maîtrisés que lors d’un semis classique. » Des méthodes permettant de s’affranchir le plus possible de cette contrainte font l’objet d’essais dans le Tarn depuis l’année dernière (lire ci-contre). Ils impliquent, par exemple, le passage d’un rouleau pour faire des sillons de 1 à 2 centimètres de profondeur avant le semis à la volée, puis un second passage de rouleau afin de rappuyer les graines après le semis. Pour les résultats de ces essais, il faudra cependant patienter : afin d’interpréter les suivis botaniques réalisés et comprendre la dynamique des espèces dans un mélange prairial, mieux vaut attendre quelques années.
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